Pour survivre, Edgar n'a qu'une seule option : COURIR
Courir pour retrouver sa femme et ses enfants ou les perdre à jamais.
Courir dans un paysage de fin du monde, à travers les vestiges calcinés d'un Royaume-Unis dévasté.
Courir contre la montre, quand chaque seconde compte.
Courir huit cents kilomètres, quand chaque pas menace d'être le dernier.
Courir alors que la douleur et la peur tourbillonnent tout autour de lui.
Courir parce que tout ce qu'il y a ici est sombre et mort.
Courir parce que tout ce qui se profile là-bas est vif et lumineux.
Courir pour ne pas être tué.
Courir aussi vite qu'il peut. Sans savoir si cela suffira.
The End of the World Running Club est une histoire telle que je l'attendais.
Dans le genre "fin du monde" j'ai été totalement comblée car une fois n'est pas coutume, nous suivons à la fois le début de l'apocalypse mais aussi le parcours de survivants dans ce monde bouleversé, très différent de ce qu'il était avant que les météorites aient percuté la Terre.
Dès le commencement, l'inconnu rythme le récit. On y suit Ed, se réveillant d'une gueule de bois avec un sentiment d'irrégularité dans ce qui l'entoure. Et pour cause, peu de gens savent qu'un cataclysme planétaire est sur le point de se dérouler sous leurs yeux. Donc, Ed est face à ce que l'on peut qualifier de "calme avant la tempête". Cette sensation étrange qui nous dit qu'il se passe quelque chose sans savoir quoi exactement.
Et puis, la mémoire lui revient et il temps de réagir même s'il est déjà trop tard. L'apocalypse est déjà en marche mais la priorité est de mettre sa famille à l'abri.
Ainsi, on est tout aussi perdu qu'Ed vis-à-vis des événements puisque rien n'a pu être anticipé. La peur de ne pas survivre fait place au pragmatisme qui permet à Ed et sa famille de se réfugier dans leur cave.
Seulement là où j'ai commencé à apprécier le style de l'auteur c'est que ce dernier ne fait pas relater simplement des faits, il nous octroie plusieurs aspects en matière de fin du monde.
Dans
un premier temps, les survivants sont très vite pris en charge par l’armée et
la survie s’organise.
Ensuite
arrive ce pourquoi l’histoire a lieu d’être : courir pour survivre. Courir
pour rejoindre sa famille.
Cependant,
il faut attendre plus de la moitié du roman pour que les choses progressent dans
ce sens et donc pour comprendre le pourquoi du « running club ». Mais
en soi, c’est une bonne idée imaginée par l’auteur.
Malgré
tout, dès lors que la course contre la montre démarre, certaines scènes
viennent alourdir un récit déjà dense à la base. L’auteur ne nous épargne aucun
détails que ce soit sur le Royaume-Unis anéanti ou les relations entre les
personnages.
Ainsi,
on ne peut que regretter trop de longueurs assez ennuyantes. C’est bien pour
cela que l’analyse de l’histoire dans sa globalité est positive mais pas
exceptionnelle. Seulement,
100 pages de moins n’auraient pas été de refus.
Et
puis, cette fin était telle que je l’attendais. Elle est cohérente avec le
reste et me convient très bien. Cette incertitude sur l’avenir avec tout de
même une note d’espoir n’est que louable de la part de l’auteur.
Au-delà
de la trame principale, c’est aussi un développement de la psychologie du
protagoniste – Ed - qui rend bien plus
réaliste ce récit.
Il
a une réelle évolution qui me plaît beaucoup et qu’il n’est peut-être pas si
simple de cerner de prime abord. C’est en partie pour cela que l’auteur nous
aide souvent à faire la rétrospective des comportements passés, et ce afin de
nous rendre compte de ce qu’Ed est devenu maintenant.
Je
pense que chacun aurait une réaction qui lui est propre face à la fin du monde
et la perte d’êtres chers mais Ed est souvent détestable tout en l’appréciant
pour le chemin accompli. De savoir jusqu’où il est capable d’aller pour sauver
les siens. Franchement, je n’aurais pas imaginé meilleure descente aux enfers
que la folie dans laquelle il sombre. Ces jours passés de restriction, de
fatigue ne font que renforcer sa volonté.
Concernant
mon appréciation du livre, tout ne m’a pas spécialement plu mais c’est surtout
l’extrême des situations et les recours radicaux qui ne m’ont pas séduite.
Dans
ces cas là, j’ai trouvé une inhumanité et une facilité d’action trop désinvolte.
Le meurtre de sang froid n’ayant jamais été quelque chose que je cautionne
même par désespoir de cause.
Je
vous parlais de plusieurs aspects de la fin du monde tout à l’heure. En fait,
les personnages sont amené à faire des rencontres au cours de leur périple
avec à chaque fois des réactions différentes face à des interlocuteurs qui doivent
surmonter l’apocalypse. C’est ce que j’ai aimé dans le récit et paradoxalement,
ce sont ces parties qui ralentissent le rythme.
Mine
de rien, l’auteur nous introduit d’autres façons de survivre et nous montre
toutes les facettes d’une humanité au bord du gouffre.
En bref, un bon livre apocalyptique que je vous recommande.
Je remercie les éditions Hugo & Cie pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio.
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