Rebecca ♣ Daphné du Maurier


Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l'ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxime de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, ce souvenir?

Editeur : Le livre de poche
Parution : 11 mai 2016
Genre : Contemporain
640 pages

Note : 5/5

Tellement happée par cette lecture et cette femme !

Rien d'extraordinaire dans l'histoire et pourtant, les pages se tournent aussi vite que les descriptions s'enchaînent, aussi vite que la voiture de Mr de Winter. Reprendre son souffle, c’est comme s’échapper de Manderley. Si énigmatique Manderley, et pourtant ce n’est qu’une maison. Une maison tellement chargée d’histoire qu’elle en devient un point central, un personnage.

J’aime ce mystère qui entoure le manoir ainsi que son ancienne occupante. Cette atmosphère calfeutrée, si malaisante parfois. Tout comme la narratrice, on ne se sent pas à sa place, comme si nous n’avions pas le droit d’être là, juste de passage.

Cette héroïne dont on ne saura jamais le nom… Est-ce vraiment si important finalement ? J’ai vécu la même chose quelle et ne pas savoir son nom nous approprie le récit, les lieux.

Tout comme elle, je voulais connaître la personne que je côtoyais tous les jours, sans oser jamais demander ce qui était arrivé.

Et puis, tout bascule et les révélations assombrissent encore plus une histoire déjà tellement étouffante. Le voile se lève, le mystère se résout et nous devons abandonner la partie. Laisser vivre les personnages.

Enfin, autant vous dire que j’ai adoré cette lecture. Psychologiquement déroutante parfois mais tellement addictive.

Par ailleurs, j’ai regardé le film Netflix dans la foulée. Et si les personnages correspondaient bien à l’image que j’en avais, l’histoire est trop précipitée et manque d’approfondissement pour être vraiment prenant. Les ajustements apportés à l’histoire sont déroutants et gâchent un peu le mystère qui entoure Rebecca. Elle est beaucoup plus sournoise que dépeinte dans le film. De même que l’exagération du battage médiatique enlève le côté tragique et sombre du livre. Cependant, je reconnais que si on ne se fie pas à l’œuvre originale, j’ai passé un agréable moment.    

Commentaires