Les monades urbaines ♣ Robert Silverberg

Robert Silverberg

                      En l'an 2381, la Terre porte soixante-dix milliards d'êtres humains dont la devise est : Croissez et multipliez. Ils habitent des tours de mille étages, les monades urbaines, et jouissent d'une totale liberté sexuelle. Ils ne quittent jamais leurs villes verticales et explorent rarement un autre étage que le leur. Ils vivent l'utopie, la promiscuité, le bonheur.
Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné. Qui est incurable est exécuté.
Micael, l'électronicien, rêve pourtant de la Terre du passé, de l'océan, de la nature, qu'il a découverts à travers un film vieux d'un siècle. Il fuit.
Et Jason, l'historien, armé par son savoir contre tous les tabous anciens, redécouvre de son côté un sentiment proscrit, la jalousie.

Mon avis

Je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture. Non pas que le livre ne soit pas bien mais il y a un détail très redondant du récit qui m'a dérangée tout du long.

Alors, commençons par ce que j'ai aimé.
La succession de la vie de plusieurs personnages tous interconnectés entre-eux est un des points forts du livre, je trouve. En effet, on nous amène plusieurs visions de ce qui se déroule au sein des monades, les us et coutumes ainsi que l'intégration de chacun au sein de ce type de vie où tout le monde vit les uns sur les autres. Le fait, qu'à un moment, tous s'entrecroisent fait vraiment vivre le roman et montre que, malgré tout, chacun n'est pas figé dans son étage ou sa cité. La seule personne avec laquelle je n'ai pas du tout accroché, c'est le musicien cosmique (joueur de vibrastar). Sinon, j'ai aimé suivre chacun d'entre-eux.

L'auteur a su créer un monde et un vocabulaire propre à son univers de sorte que tout semble naturel et normal. 
Le fond de l'histoire est vraiment intéressante. Une population de 75 milliards d'individus terriens dans un monde futuriste écrit à une époque où on parle de plus en plus de surpopulation et de capacité limite d'accueil de la Terre, voilà qui m'intéresse grandement. L'auteur a misé sur une population grandissante dont le mot d'ordre est "Reproduisez-vous" et qui s'entasse plutôt que de se baser sur le modèle chinois en restreignant les naissances. Je trouve cette perspective très novatrice en terme de roman. Du coup, j'ai beaucoup apprécié comprendre comment pouvait fonctionner une monade surpeuplée et comment les gens arrivaient à y vivre sereinement. La mise en place d'un "système d'évacuation" des non-conformes est assez surprenante, je l'avoue, mais pour parvenir à l'harmonie, que n'est-on pas prêt à faire? De ce fait, je m'interroge sur le "gouvernement" mis en place qui n'est présent que lors de certains passages dans le récit. Ainsi, même si on ressent ce côté oppressant du "marcher droit ou dégagez", il n'est là que pour nous faire savoir que les choses ont changé et que l'harmonie parfaite d'autant d'individus réunis au même endroit n'est qu'une façade.

Venons-en donc au gros point négatif, qui m'a fortement déplu : Les mœurs libertines des habitants des monades. N'allez pas imaginer que je suis prude ou quoi que ce soit, mais quand on vous décrit une scène de sexe, une fois, ça va. Deux fois, ça passe mais lorsque le livre n'est centré que sur ces passages, clairement ça me gave. On y a droit à presque chaque page, pendant parfois plusieurs pages avec moults détails. Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à passer outre cela. Donc, au-delà de l'histoire, il faut savoir qu'il n'y a que ça dans ce livre qui est censé être de la science-fiction. Comme tout le monde échange avec tout le monde et qu'on suit la vie de plusieurs personnes, forcément, ça arrive souvent.
D'habitude, cela ne me dérange pas car je m'y attend en lisant certains livres (Bit-Lit, 50 nuances...). Mais là, j'avais envie de SF, c'est mon premier bouquin du genre et paf! Alors oui, je fais une fixation là-dessus mais à la fin j'en pouvais plus et par conséquent, je suis vraiment déçue de ce livre qui pourtant était très prometteur sur le fond.


Ma note
14/20

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