La petite fille qui aimait Tom Gordon ♣ Stephen King

C'est exprès que Trisha s'est laissée distancer par sa mère et son frère, ce jour-là, au cours d'une excursion sur la piste des Appalaches. Lassée de leurs sempiternelles disputes depuis que Papa n'est plus là. Ce qu'elle n'imaginait pas, c'est qu'elle se perdrait dans ces forêts marécageuses. Qu'elle affronterait le froid, la faim, la nuit, les bruits et les rumeurs de la nature. Et deux personnages terrifiants acharnés à sa perte : la Teigne et la Chose. Il lui reste son baladeur, grâce auquel elle peut suivre les exploits de son idole, Tom Gordon, le joueur de base-ball. Le seul qui peut l'aider, la sauver. 

Mon avis

J'ai cherché pendant longtemps après ce livre car le titre m'attirait. Je ne sais pas pourquoi mais "La petite fille qui aimait Tom Gordon" me laissait présager une histoire de kidnapping, de syndrome de Stockholm... - bref, à mille lieues de la réalité ^^.

Je suis une très grand fan de Stephen King, c'est pourquoi je n'ai pas besoin de lire le synopsis pour me convaincre de lire un de ses livres. J'aime pouvoir me réserver la surprise de ses contes horrifiques. Et pour le coup, j'étais loin d'imaginer que Tom Gordon est, en réalité, un joueur de base-ball, qui va servir de point d'attache à une petite fille perdue dans les bois.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce livre mais on est loin de la peur que l'auteur nous a déjà habitué avec d'autres de ses romans et qui me plaisent tant. Dans le cas qui nous occupe, on va plutôt ressentir une légère angoisse du fait de cette fille qui a voulu couper à travers les bois afin de retrouver le chemin .... ne va jamais le retrouver.

Bon clairement, dès le départ on sait que ce qu'est en train de faire Trisha n'est pas une bonne idée. Et puis, tout ce qui va s'en suivre ne va être qu'une accumulation de mauvais choix de sa part. Mais ce n'est qu'une petite fille de 9 ans qui fait preuve de beaucoup de sang froid et de courage, quitte à ne pas savoir faire preuve de discernement. Et c'est bien normal. A sa place, je suis sûre que bon nombre d'entre-nous aurions déjà paniqué depuis belle lurette. 

Comble de malchance, sa route vers la sortie ne va aller que de mal en pis. 

Heureusement, Trisha est une personne très prévoyante (en gardant son pique-nique le plus longtemps possible) ainsi qu'intelligente (en ayant garder en mémoire ses cours de science nat) et c'est justement sur ces points que l'auteur va jouer avec nos nerfs. Tantôt en aidant notre héroïne, tantôt en l'accablant de désespoir. D'autant que sa santé mental semble filer du mauvais coton. Tom est certes une hallucination bienvenue pour parer à la solitude de Trisha mais on finit par se demander si cette démence passagère ne risque pas de durer. Et puis, au fur et à mesure qu'elle se perd, Trisha va sentir une présence .... une présence entre les craquements de brindilles ... le vent soufflant dans les feuilles des arbres ... et cette faim ...  cette fièvre .... cette fatigue....

Voilà sur quoi Stephen King mise pour nous mettre en émoi. 

Malheureusement, le récit m'a semblé parfois beaucoup trop long. 9 jours, ça devient souvent répétitif surtout avec toutes ces références au base-ball qui me sont inconnues. Certes, elles servent au récit et pour Trisha c'est vital mais ce fut un peu trop pour moi.

En résumé, c'est un Stephen King pas mal mais sans plus pour ma part. Il m'a manqué ce petit plus qui m'aurait bien fait flipper. Je crois que Trisha fut trop courageuse et pragmatique pour que nous, lecteur, ayons vraiment peur pour elle. Même le "Monstre" n'apporte pas grand chose au final. Le récit traîne trop en longueur pour me passionner jusqu'au bout. Cependant, je ne suis quand même pas déçue puisque je rajoute un nouveau SK à ma collection de livres lus de cet auteur ^^ .

Ma note

14/20

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