Nos faces cachées ♣ Amy Harmon


Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...
Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre. L'histoire d'amour d'une fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire.
L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant.
Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous.



Nos faces cachées est une jolie histoire où transparaît une tempête de sentiments. Malheureusement, je n'ai pas été aussi embarquée que je l'aurais cru.

Amy Harmon ne traite pas ici que d'une simple histoire amoureuse entre deux jeunes que tout oppose. Elle essaie de dépeindre une situation sur le manque de confiance en soi et de porter un regard sur la beauté en tant que facteur de séduction. Est-ce que l'apparence physique nous définit en tant que personne ou bien il y a-t-il quelque chose au-delà de cette perception?

Globalement, j'ai été emportée par cette histoire. Étonnamment, c'est le côté amical de la relation que j'ai particulièrement apprécié. Au début, Fern est le vilain petit canard que personne ne remarque avec pourtant le cœur sur la main. Son dévouement envers son cousin atteint d'une grave maladie dégénérative apporte une note d'espoir au récit. Et puis, la situation change lorsque Ambrose Young, son amour secret, s'envole pour combattre en Irak. Vous ai-je-dit que le récit se déroule en 2001? Cela peut donner une idée du contexte qu'a voulu instaurer l'auteure.

Malheureusement, cet aspect de la guerre n'est pas vraiment exploité dans les failles d'Ambrose au retour et je le regrette sincèrement. Certes, l'événement tragique qu'il a vécu peu avant qu'il ne revienne chez lui est terrible et je comprends son ressentiment mais le sujet n'est pas assez approfondi. Ambrose est quand même parti au front pendant 1 an. 1 an à combattre dans un pays étranger et pas une fois, on ne fait allusion à sa vie de soldat. C'est la guerre et ça m'étonnerait que durant tout ce temps, il n'ai pas vu ses collègues-soldats se faire blesser ou tuer des locaux par accident, entraînant de ce fait une dépression post-traumatique récurrente chez de jeunes soldats.

Bref, on ne reste qu'en surface avec l'apparence comme sujet principal. Et pourtant, le récit avait un réel potentiel pour être une pépite.
Au final, on rentre encore dans des clichés YA où une fille "moche" tombe amoureuse du beau gosse. Plus tard, les situations s'inversent et comme par hasard, Ambrose éprouve des sentiments envers Fern.
Je ne veux en aucun cas dénigrer ce livre qui raconte une belle histoire, mais avouez que c'est un peu gros pour vraiment être crédible. C'est ce qui me fait légèrement déprécier cette histoire.

Au-delà de la caricature des personnages, je vous avoue que je les ai quand même bien aimé. Ils sont simples et leur fraîcheur fait plaisir à lire. Il dégage une douceur au fil des pages rendant le livre très addictif. Leur relation est assez cocasse  me tirant plus d'une fois un sourire.
En revanche, je ne m'attendais pas vraiment aux événements qui concluent le récit. Une surprise donc que j'ai apprécié même si ce n'est pas ce que à quoi je m'attendais.

Bref, une histoire très belle mais qui manque de profondeur et une écriture trop simpliste.

« Les gens qui l’aimaient l’aiment toujours et leur amour ne changera pas parce que son apparence n’est plus la même. Il sera peut-être réconforté à l’idée que certaines choses sont permanentes. »

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Commentaires

  1. Alors que j'ai beaucoup aimé ces deux autres livres (L'infini + un et La loi du coeur), j'ai hâte de pouvoir découvrir celui-ci. Je crois qu'avec le livre, c'est soit on accroche totalement, soit on est mitigé comme toi (c'est ce que je vois beaucoup dans les chroniques). J'espère bien sûr l'apprécier plus que toi et ne pas rester bloquée sur les clichés dont traite l'histoire.

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