Alice au pays des Morts-Vivants ♣ Mainak Dhar

Pays des Morts, Inde. Du monde d’hier, il ne reste rien, juste les armes, nécessaires à la survie. Depuis qu’un virus a réduit la quasi-totalité de l’humanité à l’état de zombies, le Comité Central règne sur cette partie du globe. L’instrument de son pouvoir : son arme, Zeus.
Alice, quinze ans, vit dans une communauté restée indépendante et libre. Pour toute école, elle n’a connu que celle du combat. Mais elle y excelle. Lors d’une patrouille, elle surprend un mort-vivant portant des oreilles de lapin rose qui sort subitement de terre, puis qui disparaît. Des rumeurs parlent d’un réseau souterrain où les Mordeurs se réfugient.
Sans l’ombre d’une hésitation, elle s’engouffre à sa suite. Et chute…
Alice au pays des Morts-Vivants ou comment une réécriture à la mode zombie fait un total loupé avec moi.

Comment vous dire que je ressors assez déçue de cette lecture alors qu’en soi, l’histoire n’est pas si mal que ça.
Le problème vient avant tout de ce que le titre et la couverture nous vend : un remake d’Alice au pays des Merveilles. Pourtant, les premières pages s’amorçaient plutôt bien.
On débarque dans un monde futur aux côté d’Alice en plein guerre conte les Morts-Vivants (il ne me semble pas que l’auteure utilise le mot « zombie »). Elle a grandi entourée de ces « choses » plus vraiment humaines et s’en sort avec honneur jusqu’au jour où elle est intriguée par un lapin blanc…en fait, un cadavre ambulant déguisé en lapin blanc. Elle décide bien évidemment de le suivre. Voilà donc à peu près toutes les traces d’allusion à l’œuvre originale. A partir de là, je ne retrouve pas grand chose du monde imaginaire si particulier de Lewis Carrol. Même l’esprit rêveur d’Alice n’est pas renvoyé dans la personnalité de l’héroïne de ce roman.

Du coup, je ressors de ce livre avec un sentiment de duperie puisque j’attendais quelque chose que je n’ai pas eu.

C’est vraiment dommage car globalement, le récit n’est pas si mauvais. Il y a certes quelques défauts qui m’ont embêté mais l’intrigue est pas mal ficelée. Il y a de l’action, des combats et tout va tellement vite que cela donne un rythme soutenu où on s’ennuie rarement. J’ai également apprécié la vision différente que Mainak Dhar nous propose pour ces morts-vivants. Il y a une certaine logique derrière leurs agissements et le fait qu’Alice puisse se retrouver parmi eux contre sa volonté permet d’avoir une vision contraire de la situation.

En revanche, j’ai eu beaucoup de difficultés à supporter Alice. Comprenez bien qu’une adolescente de 15 ans qui prend les choses en main tel un chef de guerre aguerri avec des adultes penauds sous ses ordres, je trouve ça un peu gros, illogique et vraiment pas crédible. Je suis d’accord qu’elle est surentraînée depuis son plus jeune âge aux plans stratégiques et à dégommer des zombies, mais de là à surpasser des personnes plus âgées, je ne crois pas non. Elle mène ses troupes par le bout du nez, comme si personne à part elle ne savait gérer la situation. Désolé mais ça m’a agacée tout au long de ma lecture.
Le personnage interprétant la reine rouge m’a bien plus par contre. C’est intéressant de voir ce qu’elle représente pour Alice et les Morts-Vivants. Elle a quelque chose de terrifiant et d’inédit aussi.

Autre point que je voudrais mentionner, c’est justement la rapidité du déroulement des événements pour un récit aussi court. Là où je reconnais cette qualité intéressante pour accrocher le lecteur à l’histoire, ça en devient un défaut lorsque l’auteure nous bombarde d’informations su son univers d’un coup comme pour s’en débarrasser. 
C’est indigeste et une fois le livre refermé, on ne se souvient pas de la moitié de ce qui a été proposé.
Surtout quand cette dernière décide d'ériger une prophétie tirée d'un livre rescapé (on se demande bien lequel, hein) qui au final n'a ni queue ni tête.

Bref, une bonne lecture mais pas inoubliable.
Par ailleurs, un second tome vient de paraître le 10 novembre.



Commentaires

  1. Je suis d'accord avec tout ce que tu mentionnes ! Et comme tu t'en doutes du coup, je n'ai pas aimé non plus !

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