Miroir ♣ Alick

Faisant partie des meilleurs éléments de la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, Axiandre Martin reçoit les honneurs après l'arrestation musclée du tueur parisien connu sous le nom de "Purificateur". 

Trois corps mutilés viennent d'être retrouvés et l'affaire s'annonce étrange. Il s'agit de jeunes filles sur le point de se marier, toutes exécutées 24 heures avant la cérémonie.

Bientôt, les corps s'accumulent et la presse s'empare de l'affaire. Sur les traces d'un dangereux psychopathe, l'enquête la plonge alors dans un univers de démence et d'horreur dont elle sortira transformée.

C'est lors des Halliennales de 2016 que j'ai eu l'occasion de croiser ce livre sur le stand des éditions Rebelle. Si la couverture m'a tapée dans l’œil, c'est la rencontre avec l'auteur et le visionnage de son trailer qui ont fini de me convaincre.

Globalement, j'ai vraiment apprécié ma lecture même si quelques maladresses persistent, qui j'espère seront évitées à l'avenir puisque passé 200 pages, le dénouement devient prévisible bien que le doute subsiste. 

Malgré cela, j'ai  passé un bon moment et je me suis beaucoup attachée aux personnages. Ils sont au nombre de quatre - un petit garçon de 4 ans ; une call-girl ; l'enquêtrice ; le tueur -  chacun ayant voix au chapitre et chacun étant intriguant à sa manière.

Comme je l'ai dit, il manque un effet de surprise à la fin mais l'intrigue est originale surtout avec cette alternance de point de vue.

Très vite, la succession des chapitres donnent le ton en évoquant la perversité humaine. Certaines scènes sont difficiles, mettent nos nerfs à rude épreuve mais sont néanmoins propices à une meilleure appréhension du profil psychologique d'un certain personnage.

De plus, le découpage du roman sous forme de 4 récits en apparence indépendants révèle une plus grande complexité que le lecteur se doit de comprendre pour démêler l'intrigue.

Peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place et tout est fait pour nous plonger au cœur de l'enquête. Effort tout à fait appréciable.

Concernant les personnages, ils présentent une personnalité travaillée et profonde dont on s'attache facilement. Et une fois n'est pas coutume, on assiste en direct à la déchéance de l'enquêtrice principale, inhabituelle pour une femme.

Pour en revenir au léger bémol, je dirais qu'il y a une tentative parfois maladroite de mener son intrigue à bien. Pour ma part, j'ai trouvé qu'il y a trop de sophistication dans le vocabulaire utilisé qui alourdi plus que nécessaire un récit déjà bien riche en événements. Je comprends cette envie de bien faire et d'aller au bout des choses mais cela se fait au détriment du lecteur qui doit s'en cesse se munir de son dictionnaire.

Bref, c'est un auteur à suivre.