Rêves d'Utica ♣ Roznarho

Et si le rêve pouvait vraiment changer la réalité?
Ghetto surpeuplé de la Zome 3. La révolte éclate. Aliss, adolescente timide en proie à d'étranges visions, s'enfuit et part à la recherche d'Utica, cité refuge fondée aux confins du monde par le mythique Prothée.
Peuples barbares, savants fous, humains augmentés, cyborgs et intelligence artificielles sèmeront autant d'embûches sur son chemin.
Mais si le monstre n'était pas celui que l'on croyait?

Editeur : L'Homme Sans Nom
Collection : Science-Fiction
Parution :  août 2016
Genre : SF/ Fantastique
424 pages

Note : 4/5
Roman atypique mais plume puissante.

A travers ce récit post-apocalyptique, l'auteure nous fait voyager dans un futur où le monde est désœuvré mais chargé d'espoir et d'émerveillement.
Le début de l'histoire est sombre, dans un territoire restreint fait de poussière et de dur labeur. C'est au sein de cet univers que nous rencontrons Aliss, adolescente pourchassée parce qu’elle est une fille. Parce qu'elle n'est pas comme les autres.
Ensuite, l'histoire évolue brutalement pour nous mener vers des chemins inattendus. Grâce aux yeux d'Aliss et son innocence, nous finissons par découvrir des contrées oubliées, des coutumes propres à chacune des communautés, des gens biens comme des moins biens. Un chemin initiatique, spirituel et intellectuel semé d'embûches qui nous est conté de manière relativement admirable par Roznarho. Une terre promise qui fera découvrir à l'héroïne ce qu'il en coûte de jouer à la guerre et ne pas respecter sa terre nourricière.

Une plume forte, sophistiquée tout en étant fluide.
Un vrai plaisir littéraire.

Au-delà de la fiction, l'histoire essaie de faire preuve d'esprit critique face aux défis de l'humanité. Une réflexion justement dosée entre le réel et l'irréel.
Mélange de SF, fantastique et merveilleux. Evasion garantie.

Le seul bémol, selon moi c'est la relative redondance des "aventures". A chaque terre explorée, son peuple, ses noms célèbres oubliés et son inconséquence pour Aliss qui ne fera que les mauvais choix. Trop de noms qui alourdissent un récit déjà dense et une histoire qui tire trop en longueur. Cette impression que la fin n'arrive jamais même quand on atteint les 10 dernières pages.

Bref, une nouvelle petite pépite des éditions de l'Homme Sans Nom à découvrir.

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