Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret - un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Dont Matthew Clairmont. Un tueur, lui-a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.
Editeur : Le Livre de Poche
Parution : 2 mai 2012
Genre : Fantastique
840 pages
Série terminée en 3 tomes
Note : 4.5/5
Après des années de
tergiversations suite à l’épaisseur de ce bouquin, je me suis enfin lancée dans
la lecture de cette romance fantastique mêlant
magie et immortalité. Car c’est bien de cela que traite Le livre perdu des sortilèges finalement : une romance
impossible entre 2 personnes qui fondamentalement n’ont rien à faire ensemble.
Et pourtant, l’alchimie fonctionne parfaitement entre eux. Il faut dire que
leur éducation et leur place dans la société les dressent déjà sur un certain
seuil d’égalité.
Concernant mon ressenti face à ce
livre, je dois avouer que je suis de plus en plus dubitative. Sur le coup, ce
fut un coup de cœur car l’univers a su m’envoûter et ce, jusqu’à la dernière
page. J’ai été séduite par l’ambiance chaude et réconfortante du roman, la
plume fluide de l’auteure de même que ces personnages si matures. Et je crois qu’en
y repensant, c’est bien ça qui me chiffonne le plus.
Cette
érudition qui se dégage de Diana et Matthew permet d’apporter une profondeur au
récit ainsi qu’une crédibilité évidente aux recherches alchimiques de Diana.
Par conséquent, le fait d’avoir des personnages instruits donnent un ton plus
solennel au roman mais en se vantant un peu trop, Deborah Harkness fini par
perdre son lecteur à force d’emphase à leur sujet. Au fil des pages, cela
devient de plus en plus lassant car on dirait qu’aucun obstacle ne peut les arrêter.
Ils ont toujours réponses à tout, faisant étalage
de leurs connaissances tel un puits sans fond et c’est limite agaçant. De
plus, je peux comprendre le vouvoiement en début de roman car le statut des
personnages s’y prêtent bien. Cependant, j’aurais souhaité qu’après tant
d’intimité ces derniers s’autorisent un tutoiement qui les feraient passer pour
de vrais amants et pas des gens de la haute société qui se la jouent formel
constamment. Cette distance qui se crée est certainement voulue par l’auteure
et correspond bien au ton donné mais à l’heure actuelle, cela reste bizarre
lorsque l'on n’y est pas habitué.
D’autant que certaines situations
sont pour le moins aberrantes. Sans vous spoiler, disons que Diana parle de son
« fils » concernant un personnage vampire vivant depuis des siècles
et qu’elle vient tout juste de rencontrer. Franchement, je ne sais que penser
du bien fondé de ce genre de réflexions.
Certes, les
personnages sont hors du commun mais en refermant le roman, je trouve que les ficelles
tirées sont trop évidentes. Finalement, l’histoire avance peu hormis la
romance et la quête de l’Ashmole 782 passe au second plan.
Et pourtant, le début de
l’histoire a carrément su me happer dans les tréfonds du mystère entourant une
livre magique que peu de personnes ont pu approcher. Ainsi, on aurait pu se
plonger dans l’historique si particulier d’une sorcière redécouvrant ses
pouvoirs et son héritage mais ce n’est pas le cas. Seuls donc ces passages auront
eu la capacité de capter mon attention jusqu’au bout car finalement, ces 800
pages renferment du déjà vu en terme de romance paranormale avec trop de
longueurs qui viennent alourdir un récit déjà riche et détaillé.
Bref, j’ai bien aimé ma lecture
tant que j’étais plongée dans l’histoire. On ne
peut pas spécialement parler d’intrigue mais la plume nous transporte dans les
recoins brumeux d’une histoire assez plaisante finalement mais qui tout bien réfléchi,
n’est pas si extraordinaire que cela.
Suis pas sûre le lire ce roman, bien que le résumé m'attire à la base ! :D
RépondreSupprimer