Le camp ♣ Christophe Nicolas

Un homme sort de terre, décharné, nu, un collier de métal autour du cou. Rassemblant ses dernières forces, il escalade un grillage et fuit, enfin libre. Le lendemain, il est retrouvé mort.
Six ans plus tard. Flora emménage dans la maison familiale au lieu dit de La Draille. Cyril est venu l'aider, et Marie, sa compagne, doit les rejoindre le lendemain. Mais à son arrivée, Cyril et Flora ont disparu. Le village est désert. Vidé de tous ses habitants au cours de la nuit. L'armée, une horreur indicible et la lâcheté des hommes séparent désormais Cyril et Marie.
Editeur : Pocket
Parution : 9 mars 2017
Genre : Science-Fiction
416 pages

Note : 3.5/5
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ce thriller particulièrement troublant ne laissera personne indifférent.
En effet, l’auteur mise volontairement sur une intrigue qui flirte avec le post apocalyptique – voire le fantastique. Et ça marche. Impossible de lâcher le livre avant d’avoir pu dénouer toutes les ficelles qui nous tiennent en haleine.

Imaginez l’enlèvement des habitants de tout un village sans ne laisser aucune trace. Un camp militaire pas très net où se dérouleraient des expériences scientifiques douteuses. Et j’en passe. Je ne voudrais pas trop en dévoiler au risque de perdre l’angoisse de l’inconnu que tente de nous faire ressentir l’auteur.
Ainsi, non seulement Christophe Nicolas nous plonge dans le mystère insondable qui entoure ces disparitions via le récit de la femme de l’un d’entre eux. Mais l’immersion se poursuit également grâce au récit des habitants eux-mêmes. Et c’est là que tout l’intérêt se porte.
Voilà les prémisses d’une histoire plus que glauque mais qui n’aura pas su me convaincre entièrement.

D’un côté, j’ai beaucoup apprécié la trame narrative qui s’alterne avec des soi-disant flash-backs. On nous garde dans le flou volontairement sans pour autant perdre le fil de l’intrigue. Le jeu des « indices » qui détournent l’attention permet également de leurrer le lecteur au cours de sa lecture et garder le suspense jusqu’au bout.
En revanche, la fin me laisse toujours dubitative. L’auteur donne plusieurs pistes sur le pourquoi potentiel des événements mais au bout du compte, c’est une tout autre théorie qui nous est dévoilée. Peut-être trop rocambolesque pour un livre qui me semblait plus terrer à terre. Cependant, cela donne une bonne explication au changement mondial mais pour moi, il y a eu trop d’idées développées pour que l'ensemble soit vraiment cohérent.


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