Sa Majesté des Mouches ♣ William Golding

William Golding
Une bande de garçons de 6 à 12 ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte montagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparaît d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson. Mais il faut s'organiser pour ne pas que la vie tourne à la catastrophe...

Mon avis

Au lendemain de ma lecture, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas ce roman.
William Golding a reçu le prix Nobel de littérature en 1983 et Sa Majesté des Mouches (1954) est l'une de ses œuvres majeures, c'est pourquoi je me suis lancée dans l'aventure de cette histoire.

Car il s'agit sans aucun doute d'un roman d'aventure et psychologique où les protagonistes sont des enfants largués seuls au beau milieu de l'océan. Sur une île où les peurs primales et les instincts longtemps refoulés par la bienséance des collèges anglais, refont peu à peu surface. 

C'est bien là tout l'enjeu de ce livre (si j'ai bien compris). La dégradation des comportements civilisés d'autrefois. Pourtant, au début, rien ne présageait cette tendance car un chef est élu, des décisions sont prises et les enfants discutent beaucoup ensemble.

Franchement, j'ai ressenti cette lecture en trois temps. 
Pour commencer, j'ai été très intriguée par la situation dans laquelle se retrouvent ces enfants qui n'ont rien demandé. On suit progressivement des personnages souvent sans nom et sans âge au cours des premiers jours d'isolement. Qui n'ont pas forcément peur de la situation dans laquelle ils se trouvent, qui établissent très vite des règles,... 

Ce qui m'a le plus frappé, c'est l'absence de repères temporels. Il est souvent difficile de discerner le jour de la nuit, de la durée de chaque événement. C'est très perturbant. D'autant plus que l'on passe du coq à l'âne à certains moments de la narration. Narration que j'ai trouvé assez confuse de part la syntaxe parlée des enfants, des descriptions très très présentes. En règle générale,  les esquisses du paysage ne me dérange pas mais ici, c'est assez particulier et dérangeant. 

Les personnages aussi sont étranges. Je pensais qu'il y aurait de l'animosité mais en fait, non. Les plus petits vivent leur vie sans se soucier de rien et sans personne pour les surveiller. Les plus grands s'organisent même s'ils n'ont pas le même point de vue des priorités. D'un côté, on a Ralph dont l'unique préoccupation est le feu afin de créer un signal visible et de l'autre Jack, qui n'a d'autre motivation que de chasser. Au milieu, on a des enfants ayant un rôle "tampon".

Pour ma part, j'ai bien eu du mal à discerner chacun donc, je me suis surtout concentrée sur leurs comportements afin d'avoir une vue globale de la situation.

Vers le milieu du livre, je me suis franchement ennuyée. J'attendais quelque chose qui ne vient que dans les dernières pages du récit, du coup, j'ai trouvé le temps assez long.

Ensuite, vient ce final qui nous fait vraiment prendre conscience de l'exubérance de la situation. C'est là que j'ai vraiment pris conscience de la cruauté et du retour primal des protagonistes. Car même si ce livre est destiné à la jeunesse, certaines scènes sont d'une violence inouïe pour des enfants et avec des réactions exacerbées vis-à-vis de leurs actions.

Je suis quand même contente d'avoir donné une chance à ce livre mais je reste perplexe quant à cette lecture.

Ma note
15/20

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Commentaires

  1. J'ai toujours été tentée par ce roman car j'entend souvent dire qu'il a inspiré Battle Royale, que j'ai adoré, mais je n'ai jamais sauté le pas.
    Je trouve en tout cas que ta chronique décrit bien la situation :)

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