Leth Marek se retire invaincu des
arènes de Morgoth après des années de combats, de triomphes et de gloire. Le
gladiateur a décidé d’emmener ses fils à Kyrenia – Cité du savoir et de la
culture – pour leur offrir l’éducation à laquelle il n’a pas eu droit. Mais sa
route croise celle d’un culte itinérant et de son Prophète.
Les nomades prêchent leur religion au
détriment de la Grande Déesse adorée par les Kyréniens. Leur foi est profonde,
leur progression, inexorable. Dans la cité mère où les puissants du Temple
s’entredévorent, une guerre ouverte va éclater. Les fanatismes et les ambitions
vont s’aiguiser. Et la hache de Leth va de nouveau tremper dans le sang.
Comment
vous dire que si j’ai commencé Aeternia alors que je n’ai pas encore terminé la
saga du Puits des mémoires, c’est entièrement la faute des avis dithyrambiques
que j’ai lu/vu.
Je
suis faible mais que voulez vous… Aux Halliénales, alors que j’attendais
patiemment dans la file pour une dédicace de Gabriel Katz, mon esprit n’a pas
arrêté de tourner dans tous les sens pour savoir si c’était raisonnable de
commencer une énième série alors que j’en ai encore tellement en cours, et du
même auteur.
Bon
ben finalement, j’ai craqué et j’ai bien fait !
Mais
qu’est-ce que j’ai adoré ce livre. Littéralement transportée aux côtés de Leth
Marek dans cet univers à l’allure de Rome antique qui n’a cessé de me
surprendre du début à la fin.
Et
OMG, cette fin quoi ! Je savais qu’il allait y avoir un cliffhanger de
malade mais même en m’étant préparée psychologiquement, j’ai souffert croyez-moi
en refermant le livre.
Je
ne comprends pas comment un auteur peut faire ça à ses lecteurs à moins d’être
un sadique fou furieux. Non mais épargner mes nerfs quoi !
Mais
je m’égare…
Comme
vous l’avez certainement compris, j’ai beaucoup aimé me plonger dans cette
nouvelle histoire de Gabriel Katz où tout est mis en œuvre pour passer un bon
moment dans un monde travaillé au détail près.
J’aime
me perdre dans les méandres de la création d’univers d’un auteur, d’autant plus
lorsqu’il s’agit de fantasy
Je
préfère vous prévenir d’emblée, le récit est assez lent et ce, afin de pouvoir
se familiariser avec les personnages, les ruelles de la cité, l’histoire… bref,
tout ce périple pour lequel l’auteur a décidé de nous embarquer cette fois-ci.
De
plus, s’agissant d’une duologie, j’estime qui faut laisser au temps de faire
son œuvre sur notre imagination.
Personnellement,
j’adore voir un univers fantastique s’ouvrir au fur et à mesure des lignes qui
s’égrènent. On ne voit pas le temps passer et ça c’est génial car cela veut
dire que j’ai été tellement prise dans ma lecture que je serai restée encore
longtemps avec Leth Marek.
Ce
personnage, un guerrier dans toute sa splendeur malgré son âge, dégage beaucoup
de force à travers le roman. Il se retrouve bien malgré lui embrigadé dans une
lutte de religion alors qu’il n’espérait que le repos. J’ai souffert, j’ai
aimé, et j’ai pleuré avec lui. Il fait partie de ces hommes charismatiques qui
force le respect mais aussi que l’on craint.
En
parallèle, le roman relate d’autres points de vue. Un aspect que j’aime
beaucoup retrouver car cela permet réellement au lecteur de comprendre ce qu’il
en retourne et de s’investir. Et on en bien besoin car j’ai eu l’impression que
l’auteur jouait au chat et à la souris avec moi. En lançant certains passages
énigmatiques – notamment sur Aeternia – on finit par ne plus savoir où se
trouve la vérité ni à qui se fier. D’ailleurs, je n’ai pas réalisé tout de suite
que l’histoire s’articulait principalement autour du fanatisme religieux ainsi
que des conséquences que cela peut engendrer pour ses adeptes et non initiés.
Gare à celui qui ne rentrerait pas dans le rang ! Je trouve que l’auteur
amorce très adroitement cette différence d’idéologie entre des fanatiques et un
culte ancré dans l’histoire d’un territoire.
L’introduction
de ces religions se fait tout en douceur jusqu’au moment où on réalise de quoi
il en retourne vraiment. De plus, le thème est des plus réaliste et ancré dans
l’actualité.
En
résumé : des complots, des trahisons, un univers pas toujours rose, une
guerre qui se prépare et un protagoniste emblématique (quoique je regrette le
manque de descriptions des paysages) – de quoi ravir le lecteur aguerri de
fantasy ainsi que le néophyte.
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