Chroniques de la fin du monde #2 : L'exil ♣ Susan Beth Pfeffer


L'exil de Susan Beth Pfeffer
Lorsqu'un astéroïde percute violemment la Lune, semant le chaos dans le monde entier, Alex Morales se retrouve seul avec ses deux sœurs. Il n'a pas dix-huit ans et doit se débrouiller dans New York, envahie par les flots. Pour chercher ses parents disparus, trouver de quoi manger, de quoi se chauffer, et simplement pour survivre. Alex sera amené à faire des choix qui changeront son destin à jamais.


Mon avis

Dans ce second opus, on reprend le pitch de départ et on recommence mais avec une famille différente, vivant dans un endroit du monde tout aussi différent mais toujours situé aux Etats-Unis. Je craignais que le récit soit un peu redondant du fait que l'on reparte de zéro mais dès le début, les choses diffèrent d'une histoire à l'autre.

Là où Miranda et sa famille se retrouvaient dans un huis clos perdu en pleine campagne, ici, on va suivre Alex Morales et ses sœurs en plein New-York. Ainsi, la survie des protagonistes va être complètement opposée à ce qu'a vécu Miranda en parallèle. 

En effet, Miranda pouvait laisser vagabonder son esprit égoïste grâce à la prévoyance de sa mère au début de l'incident. Incident qui fut perçu comme un spectacle auquel tout le monde devaient assister dans les prémisses du récit. On la suivait donc dans son quotidien plus ou moins tranquille où ses préoccupations menaient surtout à savoir comment supporter sa famille aussi longtemps. D'autant plus qu'elle avait dans l'optique que ce qui arrivait allait forcément s'arranger. 

Au contraire, Alex et sa famille n'ont pas été conscient tout de suite de ce qui se passait et ce, avant le lendemain. Lorsque tout bascule, Alex n'a d'autre choix que de protéger ses sœurs car à l'inverse de Miranda, Alex se retrouve seul, sans parents. Au fur et à mesure de l'histoire, on va donc comprendre comment ceux des grandes villes vivent ce cataclysme.

J'ai trouvé ce deuxième tome un peu moins personnel que le premier. Sans doute est-ce dû au fait que lorsqu'on suivait Miranda, c'était à travers son journal intime et donc via un récit écrit à la première personne. Dans le cas qui nous occupe, c'est à la troisième personne du singulier que l'auteur a choisi de nous conter les péripéties d'Alex. Du coup, je comprends un peu moins l'intérêt des dates en début de chapitres car au final, les deux romans n'évoluent pas sur un rythme identique, d'autant plus que les changements climatiques majeurs sont relayer au second plan.

Pour vous expliquer, lorsque je lisais le journal de Miranda, chaque changement, même mineur prenaient des proportions importantes pour toute la famille. Le froid, le chauffage, l'électricité. On voyait au jour le jour le climat se dégrader, le froid s'installer, le soleil disparaître.
Chez Alex, habitant dans un immeuble à appartements déserté, ces problèmes ne se ressentent pas du tout. La seule chose qui angoisse Alex, c'est le manque de nourriture et encore, il y a toujours des solutions. Mais là aussi, je trouve que les personnages ne sont pas assez précautionneux et prévoyants quant à cette question de survie. De plus, le récit ne s'axe pas du tout sur cet aspect mais sur les difficultés qu'Alex rencontre pour subvenir à leurs besoins quotidiens. On ne ressent pas du tout les changements climatiques sauf peut-être le froid qui complique les choses à la fin du récit.

Vous l'aurez compris, on est très centré sur Alex. Alex qui refait le monde avec des "et si", qui ne supporte pas ses sœurs alors que c'est la fin du monde, Alex très souvent en train de se plaindre et qui manque parfois de bon sens, Alex très pessimiste au final. Quant à ses sœurs, leur côté très pieux induit des réactions peu adaptées à la situation. Par conséquent, il est compliqué de s'attacher aux personnages et de s'angoisser pour ce qui leur arrive.
    
"Et si on mourait? se demanda Alex. Et si on mourait de faim, et s'il se passait quelque chose et que papa, maman, Carlos et Bri rentraient tous et trouvaient nos cadavres?"
   
En revanche, en se retrouvant à New York, je pensais me retrouver en plein cœur des événements puisqu'il s'agit de la côte est mais là encore, nos personnages sont épargnés par tout ça. 
De ce fait, le point fort de ce deuxième tome vient donc de son atmosphère plus sombre et de la vie qui diffère entre New-York et la campagne. Ici, on côtoie des gens, on va à l'école, les cadavres s'entassent...Et le comportement des gens sans aucun contrôle peut très vite tourner à l'anarchie mais toujours avec une certaine retenue de la part de l'auteur.
  
"Tant qu'il priait il n'aurait pas à penser, il n'aurait pas à se souvenir, il n'aurait pas à trancher.
Il n'aurait pas à admettre qu'il était entré dans un monde où personne ne lui avait expliqué les règles à suivre, un monde où il pourrait bien ne plus y avoir aucune règle." (Alex)

Le problème majeur de cette série provient quand même que le récit est très plat et passé la première moitié du roman, cela devient lassant. Au début, la curiosité nous pousse à poursuivre la lecture mais ce délais franchis, on attend la fin avec impatience. De surcroît, le titre du livre "L'exil" ne reflète pas du tout ce qui se déroule dans le récit et c'est bien dommage car on s'attend à un aspect différent de la fin du monde alors qu'au final, la trame est similaire entre les deux tomes.

Je lirais certainement la suite mais pas tout de suite. Sachez juste que le troisième tome permettra de suivre les protagonistes des deux premiers tomes, un an après la fin du monde.

Chronique du tome 1


 Ma note
15/20

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